De Grootouders voor het Klimaat, Youth for Climate en de Grands Parents pour le Climat lanceren een gezamenlijke oproep aan onze Europese parlementsleden om op 20 oktober 2020 het ‘compromisvoorstel’ over het Gemeenschappelijk Landbouwbeleid GLB zeker niet goed te keuren, maar een grondige herziening van de tekst te eisen. Die moet minstens in overeenstemming zijn met de Green Deal en met de Farm to Fork Strategy van de Europese Commissie. Hieronder de gezamenlijke brief aan de EU parlementsleden. Hun brief ligt in dezelfde lijn als de oproep van Greenpeace aan de EU-parlementsleden.
Foto bovenaan: Flashmob Common Agricultural Policy CAP – © Dieter Telemans
Hier de oproep van Youth for Climate.
Lees ook de opiniebijdrage ‘Bankier en boer in hetzelfde schuitje’ van Tijs Boelens, kernlid van Boerenforum en actief in de Europese koepel van La via campesina. De hamvraag: Is het Europese landbouwbeleid een reddingsboei of de doodskist voor jonge boeren en boerinnen?
Tijs Boelens schreef ook ‘Naar een veerkrachtig landbouwmodel’ over het probleem van het huidige model dat enkel uitgaat van industrieel boeren.
” Toch zijn wij al een goede 70 jaar “de onzichtbaren”. De Europese subsidiegelden, het wetenschappelijk onderzoek in de Vlaamse Universiteiten en de budgetten voor innovatie werden nagenoeg nooit aan ons besteed. Er wordt met ons gelachen. We worden genegeerd. Soms worden ons zelfs de termen ‘boer(in)’ of ‘landbouw’ ontzegt. Het klopt niet dat volgens het beleid een boerin die op een halve hectare het eten voor haar Afrikaanse gemeenschap verbouwt zogezegd niet aan landbouw doet. Het is een structureel onrecht dat de bioboer die op 2 hectare een leefbaar inkomen genereert en 200 gezinnen van groenten voorziet minder landbouwsubsidies krijgt dan de maisproductie voor een biogascentrale.
Onze onzichtbaarheid bij de beleidsmakers en de wetenschappers staat in schril contrast met het belang van onze aanwezigheid en onze verankering in het sociaal weefsel. Wij geven aan de landbouwproductie van ons land veerkracht. Deze crisis toont aan dat de grote bedrijven onze samenleving geen voedselzekerheid geven. En dat is een harde les.
Een gemeenschap moet zich wapenen tegen crisissen, met een stevige sociale zekerheid en een veerkrachtig landbouwmodel.“
In dit interview in The Guardian laat ook Greta Thunberg haar teleurstelling blijken over de enorme gemiste kans om landbouw en klimaat met elkaar te verzoenen.
Op deze website verschenen diverse artikels over de problematiek van de duurzame landbouw en de transitie die nodig is. Belangstelling? Lees ook
- Laatste kans voor groener EU landbouwbeleid
- Open brief voor nieuw voedsel- en landbouwbeleid
- Wat met onze landbouw
- Wordt landroof nu ook een Belgisch fenomeen?
- Boeren in beweging
- Brazilië vanuit de lucht – de bergen van moeder aarde
- Voedsel kan en moet anders
- Vlaamse bouwmeester over anders gaan boeren
- 22 mei – internationale biodiversiteitsdag
Vier EU parlementariërs beantwoordden onze open brief… allemaal Franstaligen.
Réponse de BOTENGA Marc Johan:
“Merci beaucoup pour votre mail et votre interpellation. Très sincèrement, comme eurodéputé du PTB je partage les inquiétudes et je ne soutiendrai pas une Politique agricole commune qui ne soit à la hauteur des crises climatiques et sociales que nous vivons.
Je me réjouis d’ailleurs de la belle mobilisation autour de ce vote. Elle est franchement essentielle, afin de mettre la pression sur les députés européens. Vous avez peut-être entendu qu’à huis clos, les trois partis traditionnels (sociaux-chrétiens, socialistes et libéraux) avaient décidé d’avancer le vote de 24 heures afin de rendre très compliqué tout contrôle démocratique sur les amendements. En plus, ils ont voulu déclarer inadmissible toute une série d’amendements. C’est une procédure totalement antidémocratique utilisée pour faire passer un accord qui sur le fond est mauvais.
Je suis d’accord avec les inquiétudes exprimées à la fois par des syndicats paysans que par des associations environnementales. Le compromis conclu par les trois grands partis politiques sur cette réforme est indigeste : mauvais pour les agriculteurs, mauvais pour notre santé et mauvais pour le climat.
La Politique agricole commune est fondamentale, vous le savez, c’est une des principales politiques européennes qui compte pour un tiers du budget européen (autour de 400 milliards). La PAC détermine en partie le type d’agriculture que nous aurons (industrielle intensive ou agroécologie?). Elle influence le revenu des agriculteurs, le climat, la biodiversité et notre environnement, et donc notre santé.
Aujourd’hui, elle tourne déjà mal, depuis trois décennies: en faveur de l’agrobusiness. Environ 80 % de ses subsides vont vers 20 % des entreprises agricoles, les plus grandes du coup, sans tenir compte de l’activité agricole réelle. Mais ce n’est pas tout. Rappelons-le : depuis les années ‘90, l’Union européenne a progressivement procédé à l’ouverture complète de l’agriculture au marché mondial. Depuis, les prix des produits agricoles en Europe fluctuent selon le marché mondial. Impossible ainsi de garantir une rémunération correcte des producteurs. Au niveau européen, les revenus agricoles représentent approximativement 40 % des revenus moyens. La politique agricole commune européenne est donc adaptée à l’agro-industrie capitaliste et est axée sur une agriculture intensive (dont l’utilisation intensive d’engrais, nocive pour notre environnement.)
Ce qui implique que nous devons la renverser de fond en comble. La révision votée cette semaine serait l’occasion d’y procéder. MAIS le « compromis » proposé par les trois partis traditionnels va dans le mauvais sens. Même avec le nouveau plafonnement des aides, la grande majorité des fonds continueront à renflouer les caisses des plus grands, tandis qu’en dix ans, nous avons perdu un quart des petites exploitations agricoles. C’est une fermeture de ferme toutes les trois minutes, a calculé mon collègue Luke Flanagan. Mais le souci est aussi écologique, vous avez raison de le relever. Des pratiques intensives-industrielles risquent d’ailleurs de continuer à recevoir des subsides destinés aux projets écologiques. Ces grandes entreprises pourront même recevoir des subsides pour des terrains où ils n’ont aucune activité réelle (spéculation!). Les conditions sociales pour les employés passeraient à la trappe (vive le dumping social?). Et, évidemment, le marché restera roi.
Avec le PTB nous défendons une politique agricole tout à fait autre, qui ouvre la voie à une bonne rémunération des producteurs, qui tienne compte de l’activité agricole réelle et de l’emploi. Une PAC qui contribue à la transition vers des pratiques agro-environnementales et biologiques, à la réduction de la consommation de viande en faveur des protéines végétales, à l’agriculture biologique et aux circuits courts. Cela implique évidemment aussi une politique commerciale tout à fait autre, sans traités du type MERCOSUR.
Avec la Gauche unitaire européenne, nous avons déposé une série d’amendements pour garantir une PAC juste, ambitieuse, sociale et verte. Et nous nous battrons, même contre les procédures anti-démocratiques. Mais évidemment, je ne soutiendrai donc pas le compromis des partis traditionnels qui condamne et sacrifie les petits agriculteurs, le climat, les animaux et notre avenir. Ce n’est pas mon modèle d’agriculture.
Ceci étant dit, cette lutte pour en finir avec l’emprise du marché et des multinationales sur notre agriculture, ne se terminera pas avec ce vote. Il s’agit d’un combat de longue haleine, pour l’avenir de notre planète et notre santé. Notre mobilisation ne pourra s’arrêter. J’espère dès lors pouvoir vous rencontrer bientôt lors de futures mobilisations, dans des circonstances sanitaires meilleures. N’hésitez pas, d’ici là, à me contacter si vous avez d’autres questions ou remarques.
En solidarité, Marc Botenga
Van: TARABELLA Marc <marc.tarabella@europarl.europa.eu>
Date: di 20 okt. 2020 17:19
“Thank you for your email. I fully share your concerns about the upcoming vote on the CAP.
The European Commission proposal, dating from the previous legislature, was already sorely lacking in ambition, both socially and environmentally; this is the reason why I had already voted against this proposal in the Agriculture Committee in April 2019.
The arrival of new ambitious strategies such as the Green Deal, Farm to Fork and the biodiversity strategy, which notably propose by 2030 a reduction in the use of pesticides of 50% and that the area dedicated to agriculture organic growth in European territory amounts to 25%, should have pushed the European Commission to revise its thinking and allow the CAP to be a motor for ecological transition.
Unfortunately, the European Commission did not seize the initiative and the European Parliament, put under pressure by the German Presidency of the Council, botched the end of the negotiations in order to obtain a final compromise much more in line with conservative ideas under the thumb of agro-business than with a progressive and environmental ideology.
This is the reason why I co-signed an amendment of rejection with my colleagues from the political groups of the Greens and the GUE because it no longer seems possible to us at this stage to improve the proposed compromise, and this for several reasons:
– the CAP loses its “common” C, since it allows 27 very different agricultural policies to compete, at the risk of allowing dumping, in particular by granting more flexibility for the Member States in the allocation of funds, both in terms of their distribution and in the packaging of aid to eco-schemes;
– CAP subsidies will always be linked to the production area, with the consequence of unequal distribution of aid;
– no progress, or even backpedalling compared to the current CAP in terms of good agricultural and environmental conditions and eco-schemes, with the impossibility for Member States to adopt more restrictive basic environmental standards.
The result is clear: this lame compromise means that the vast majority of sustainable farmers, in particular young farmers, disadvantaged regions, sustainability and biodiversity have been completely forgotten.
While this new legislation could have been an opportunity to rebuild a political pact between agriculture and society, and to support farmers in the environmental transition, we must face the facts: at the end of this vote, the common agricultural policy, one of the oldest and most important common policies of the EU, will indeed be dead and buried to my great regret.
Best wishes, Marc Tarabella
Van: LAMBERTS Philippe <philippe.lamberts@europarl.europa.eu>
Date: di 20 okt. 2020 12:48
“Vous êtes nombreux à nous envoyer des messages concernant le projet de réforme inacceptable de la PAC soumis au vote au Parlement européen cette semaine. Soyez assurés que Philippe Lamberts, en sa qualité de député européen Écolo, et en tant que co-président du groupe des Verts/ALE au Parlement européen, se battra jusqu’au bout pour une PAC qui assure la transition vers un modèle alimentaire et agricole durable et souverain.
Cependant, au vu du résultat décevant des négociations autour de cette réforme, le groupe des Verts/ALE a soumis un amendement de rejet qui, si adopté, contraindrait la Commission européenne de revoir sa copie et de formuler une nouvelle proposition de réforme qui soit alignée au Green Deal. Cet amendement n’a malheureusement très peu de chances d’être adopté, néanmoins il vaut la peine de continuer à exercer de la pression sur nos collègues députés européens belges des autres courants politiques afin de les convaincre de voter contre cette nouvelle PAC.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire l’analyse de Philippe Lamberts publiée il y a quelques jours sur sa page facebook : bit.ly/PACtole
Merci pour votre engagement.
Meilleures salutations, Pour Philippe Lamberts, Maino van Alfen
Van: BRICMONT Saskia <saskia.bricmont@europarl.europa.eu>
Date: di 20 okt. 2020 14:12
Mme Bricmont souhaite vous remercier pour votre interpellation concernant la réforme de la PAC qui doit être votée ce jour en séance plénière du Parlement Européen.
Vos inquiétudes concernant la proposition qui est actuellement sur la table sont tout à fait légitimes. Le groupe des verts au Parlement Européen partage vos préoccupations. Pour connaître la vision de la famille écologiste sur la réforme de la PAC, je vous invite à lire l’article suivant sur le site de Mme Bricmont : https://saskiabricmont.eu/reforme-de-la-pac-nous-voulons-une-alimentation-de-qualite-pour-tou-te-s/ .
Nous avons par ailleurs lancé vendredi dernier, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation, une campagne à destination des citoyen.ne.s pour qu’ils et elles puissent envoyer un e-mail à leurs eurodéputés dont la position sur la réforme de la PAC serait encore incertaine. Nous vous invitons à y participer aujourd’hui encore, toutes les informations sont disponibles ici : https://www.greens-efa.eu/dossier/alimentation-de-qualite/
Vous pouvez aussi relayer l’appel à participer sur les réseaux sociaux, par exemple via cette publication Facebook ou ce Tweet.
La scandaleuse actualité récente sur cet enjeu (que nous dénonçons ici ) ne laisse aucune autre option à Mme Bricmont et aux écologistes que de voter contre le texte.
Bien à vous, Diane AUCHAPT, Assistant to Saskia Bricmont, Green MEP
Reactie toevoegen